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Le Gaulois, 6 février 1893

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Le Gaulois
6 février 1893


Extrait du journal

Dans l'auditoire, le tout-Paris sceptique, singulièrement attentii, a regardé défiler les divers tableaux 'dans un silence aussi religieux que le sujet exhibé devant ses yeux. Pas un sourire n'a etneuré ces lèvres qui se sont tant de fois ouvertes pour les brocards faciles à l'adresse de Jésus-Christ et de ses prêtres. Même à la sortie, au moment où, la première émotion passée, il est d'usage que la blague reprenne son Parisien tout entier, personne ne s'est amusé à traiter le cabaretier Salis de bondieusard. Seule, une spectatrice, en qui j'ai cru reconnaître une actrice intermittente d'un de nos pe'tits théâtres, a lancé une note discordante, mais qu'il faut retenir. S'adressant à un ami, qui venait d'applaudir chaudement au baisser du rideau, elle lui a jeté ce mot dépité...

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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Données de classification
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