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Le Gaulois, 18 octobre 1889

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Le Gaulois
18 octobre 1889


Extrait du journal

Sans doute, la blouse reste par excellence le vêtement de l'homme qui se livre à un travail manuel mais aussi l'aisance est devenue si générale, que le jour où l'on se repose, l'après-midi où l'on monte en tapissière pour aller voir l'Exposition, on jette la blouse de côté et l'on s'habille comme tout le monde. Le triomphe, au contraire, est de n'avoir rien sur le corps, linge ou habits, qui trahissent votre pauvreté ou votre gêne, et le miracle, en effet, c'est qu'il est impossible, en vous voyant ûânersur le s boulevards ou dans les jardins du Champ de Mars, de distinguer votre profession. On est donc un revenant, ou plutôt un homme d'un autre âge, et on n'est plus du tout dans le mouvement, lorsqu'on s'imagine tirer quelque effet de la production d'une blouse dans une enceinte où la redingote est de mise courante. Est-ce que M. Soubigou, avec son costume de pâtre breton, enlève la curiosité au Luxembourg et y déchaîne avec bien de l'âpreté les revendications religieuses ou sociales ? Non. Il en sera de même pour M. Thivrier, soyez en sûr, s'il persiste dans sa-résolution....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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