Extrait du journal

Le premier mouvement de l'Allemagne en apprenant la mobilisation russe avait été de réagir vigoureusement en adressant non pas seulement à la Russie, mais à l'Angleterre et à la France, un avertissement comminatoire. Après réflexion, le cabinet de Berlin a modifié ison jeu. Son ambassadeur auprès du tsar, M. de Pourtalès, a demandé si la Russie se tiendrait pour satisfaite d'une promesse de désintéressement territorial de l'Autriche. M. Sazonoff a répondu que les intérêts majeurs de la Russie, grande puissance slave, ne lui permettaient pas d'admettre l'exécution de la Serbie. M. de Pourtalès a alors tâté le terrain sur les conditions dans lesquelles la Russie accepterait de démobiliser....