Extrait du journal

On ne s'éloigne pas sans émotion d'un pays dans lequel on a passé de longues semaines, surtout lorsqu'on s'est employé à se pénétrer de l'esprit de ce pays, à se mêler à sa vie. Tous ceux qui ont habité la Russie, avant ou après la révolution, vous parleront du charme subtil,' un "peu pervers peutatref qu'ils y ont ressenti et dont beaucoup ont gardé le regret mélancolique. Il est des choses qui ne meurent pas ; elles subsistent même quand les hommes méchants ou misérables se dressent les uns contre les autres dans une frénésie de destruction. Oui, sans qu'on puisse l'expliquer, il y a dans l'atmosphère de la Russie une sorte de griserie mystérieuse, très prenante, à quoi l'on n'échappe pas et qui permet de supporter Finconfort des hôtels, "la médiocrité de la chère, la tristesse de certains tableaux....