Extrait du journal

Je n'étais pas heureuse, à la ComédieFrançaise, nous répond l'éminente artiste. Je ne me plains de personne; j'ai même conservé de très cordiales relations avec la plupart de mes anciens camarades; mais que voulez-vous, je ne suis pas souple, moi. Or, pour rester dans la maison de la rue de Richelieu, il faut être souple. C'est une condition sine qua non. Avec mes allures indépendantes, j'étouffais là-dedans. Aujourd'hui, je- suis ma maîtresse, je suis heureuse, indépendante. C'est vous dire que je ne voudrais rentrer a-a Théâtre-Français à aucun prix. Sans doute, il est des artistes qui ont eu le tort de quitter le ThéâtreFrançais, parce qu'ils auraient pu s'y faire une place et une bonne place Mme Tessandier, par exemple mais, moi, l'air de la maison ne me convenait pas du tout et ma situation actuelle n'est certes pas de nature à me faire regretter ma détermination. Au moins, je joue la comédie, maintenant...