Extrait du journal

BERUN, 27 juillet. Par service spétial. Nous avons eu le grand hon«eur, ces jours derniers, de nous entretenir -avec un homme qui est la gloire et devrait 6tra l'orgueil de la nation allemande. Cet homme n'est point un politicien. Il n'a pas fait de la stratégie parlementaire à l'intérieur, ni mené à l'extérieur ces intrigues, parfois si futiles, qui s'appellent la diplomatie. Il n'est pas davantage un soldat. Il n'a ravagé, ensanglanté aucun pays. C'est un savant, et rien de plus. Mais l'œuvre, qu'il a accomplie œuvre immense vi-; vra encore alors que depuis longtemps se sera éteint le bruit, stérile autant qu'assourdissant, des prouesses militaires, diplomatiques et politiques de ses contemporains. Et si, à notre grand regret, nous n'écrivons pas son nom illustre, c'est que nous nous sommes engagé à le taire et que, malgré la compréhensible tentation à laquelle nous sommes exposé, nous ne saurions violer r otré engagement....