Extrait du journal

Le 14 septembre, à cinq heures du matin, l'action d'artillerie fut déclanchée et commença, sur les positions adverses, un tir d'encacité qui causa quelque stupeur aux Bulgares. L'artillerie lourde n'avait pas encore donné le moindre signe d'existence et élle se dévoilait par des coups terribles. En quelques heures, les taillis desséchés par le brûlant soleil et le vent des cimes flambaient, éployant au ciel d'énormes panaches de fumées jaunâtres. Toute la nuit. les artilleries française et serbe, la lourde et la légère, celle de campagne et celle de montagne, tonnèrent, grondèrent, illuminant l'ombre farouche des hautes futaies d'éclairs rouges et de feux verts....