Extrait du journal

de la jolie petite nymphe aux grands yeux noirs comme il l'appelle. Elle est gentille il croquer, poursuit-il. Elle est atteinte de la petite vérole In plus maligne et on la croit perdue. Sa mère se désespère. « On ignore comment on aime, dit-elle, jusqu'au jour où on est menacé de perdre l'objet de son amour. Toat au contraire, elle en sort transformée. Elle grandit et se développe. Elle devient la superbe beauté que reproduisent ses portraits. Mais c'est plus encore son esprit et son cœur qui se sont formés, Eile admire Montesquieu. Elle étudie Condillac. Elle se tient, par le -Mercure, qui ost la plus répandue des revues d'alors, au courant du mouvement littéraire. Elle traduit le Tasse et Young. EUe a un tour de style qui rappelle Mme de Sévigné. C'est le travail seul qui remplit sa solitude agreste. De comparer les superstitions religieuses et les principes rationalistes, elle a appris à se dépouiller des unes et à professer les autres en s'assimilant Voltaire et Rousseau. Elle s'exerce à la fraternité en se répandant en visites et en aumônes parmi les pauvres....