Extrait du journal

- Nous avons laissé Gilbert rejoignant M. de ' Léris & la poste aux chevaux voisine d'Avrael. À ces mots, proférés par le jeune Brisset au moment où il ouvrait la portière de la berline : «Désolé de vous importuner, mais veuillez des cendre, » le comte fut surpris de la plus désa gréable façom !■ : — Cher monsieur, dit-il, je suis très pressé ; on m'attend à Paris. Ne poiirriez-vous me dire ici même ce qui me procure l'honneur de vous voiri — Impossible, monsieur, dit Gilbert; nous avons un petit compte à régler. —: Un compte, cher monsieur 1 Je ne com prends pas bien. — Au fait, reprit l'avocat, en .qui venait de surgir une idée nouvelle, vous passez par M"*, je suppose : une charmante petite ville à trois lieues d'ici? — Mais je ne sais pas trop ; je ne me mêle ' pas de ces choses. Je dis au postillon : < Route de Paris, » et le reste le. regarde. ~ Le postillon consulté par Gilbert, il se trouva qu'on ne passait pas par la ville de M... ' — Eh bien t vous ferez un détour et vous y passerez, dit le jeune Brisset. — Mais, monsieur, s'écria le comte, je trouve étrange que... — C'est le seul moyen de ne pas vous retar der,- dit- Gilbert; nous causerons en voiture. Postillon, à M'"; prenez la traverse: il y aura doubles guides...Vous permettez, n est-ce pas, monsieur le comte ? Puis, sans attendre de réponse, il monta sans façon dans la berline et prit place à côté de U. de Léris. Mais vous, prenez ma voiture d'assaut, -monsieur! Postillon, je vous ordonne d'ar...