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Le Temps, 27 septembre 1925

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Le Temps
27 septembre 1925


Extrait du journal

malement subir que dans une faible me sure-la répercussion du change. Mais c’est là une erreur absolue.-. A .supposer qu’une différence considérable existât entre le prix intérieur et le cours inter national d’un produit, — différence dé passant le montant- dès frais de trans port et des droits d’entrée perçus à l’étranger, — il se produirait forcément, à un moment donné, un courant d’ex portations, multipliant, les demandes et augmentant, par conséquent les prix jusqu’au jour oii Véquilibre* entre les marchés français et étrangers se verrait rétabli.’ Ainsi, après chaque bouleverse ment des changes, s’opère peu à peu l’ajustement des prix au dedans et au dehors, comme le niveau d’un liquide s’égalise dans des. vases communi cants. Pour empêcher cet ajustement, plu sieurs n’hésitent pas à recommander la restriction, voire la prohibition des exportations; ils réclament, en outre, qu'un frein soit mis à l’affluence des étrangers, qui, cette année, sont venus en France plus nombreux que jamais, et dont les dépenses contribuent d’autant plus à la hausse des prix que la puis sance d’achat de leurs monnaies est, le plus souvent, supérieure à celle de la nôtre. Cependant, il est clair que les entrées de fonds que nous valent ces exporta tions visibles et invisibles nous sont in dispensables pour le payement de nos importations et dè nos dettes extérieures. Si ces disponibilités de devises venaient’ à nous faire défautr;1 le déséquilibre de notre balance économique ne tarderait pas à accentuer la hausse des changes; ainsi, au lieu des baisses escomptées, de nouveaux renchérissements auraient été provoqués. Ces conséquences n’échappent point aux partisans des restrictions. 'Aussi vont-ils plus loin : estimant que les cir constances présentes exigent que la France, se replie économiquement, sur elle-même, ils demandent que les im portations soient à leur tour limitées aux achats strictement indispensables, qu’en un mot la production française, réservée à la consommation nationale, suffise à celle-ci presque complètement....

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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