Extrait du journal

République française y entendent un écho des lamentations de radicaux radicalisant avec d'autant plus d'amertume qu'ils ont été remplacés au pouvoir par leurs adversaires. Ces journaux se trompent. D'abord, je ne suis nullement pessimiste; je ne le fus jamais et je crois qu'il me serait impossible de le devenir; à moitié route d'une chute en un précipice, je songerais certainement beaucoup moins à ma tête et à mes os qu'à l'arbre où m'accrocher, afin de ne pas rouler jusqu'au fond. D'autre part, je ne suis inféodé à aucun parti; il y a plus de dix ans que je rompis, dans la Chambre, avec tous les groupes, sans souci des rancunes que cela me vaudrait; et je ne dis la messe ni ne la sers dans aucune des chapelles politiques ou sociales dont les haineuses querelles déchirent la République. Il me suffit d'être un républicain sincère, libéral parce que démocrate, et indépendant parce que libéral....