Extrait du journal

A seule fin de préser ver leur unité célèbre, on sait, on ne sait que trop les sacrifices que les meneurs les plus renommés du 'parti socialiste consentent, depuis deux ans. Même, l'autre jour, M. Renaudel, ayant eu l'honnête pensée de déposer une motion qui condamnait la doctrine des Kienthaliens, — leur doc trine seulement, disait-il, et non pas eux, — dut retirer sa motion, la retira, céda, se repentit. Depuis deux ans, les éléments les moins recommandables du parti -ont la plus cynique désinvolture : les "éléments lés moins déraisonnables laissent compromettre le parti sans pro tester, pourvu que l'unité, la chère unité, soit sauvée. Tant de frais, pour le. résultat 'que voici. L'unité socialiste? On n'a exécuté, chassa^personne. Mais, en définitive, sur les cinq résolutions votées par le con grès, — politique générale, participation ministérielle, discipline, rapports'^inter nationaux et journal du parti, —: les deux fractions ennemies ont nettement .montré;-leur.. pu' croire un instant que la majorité de naguère était devenue la minorité. Non; elle garde la' suprématie. Suprématie menacée, qu'un petit nombre de voix maintient encore, et qui, : dans certains groupements, la Fédération de ïa Seine par exemple, s'est anéantie. La minorité s'est fortifiée. Elle paraît maintenant trop considérable pour qu'on la veuille éliminer. Le succès' croissant et l'.espoir d'un triomphe l'animent : elle ne craint pas. la majorité. Il y a, $ans le parti socialiste, deux partis et qui, sur toutes les questions, se chamaillent. Voilà l'u nité socialiste.' , Il est .vrai qu'on a voté une rude « motion de discipliné », aux termes de...