Extrait du journal

sauce atroce, n’est-ll pas vrai, que Je me pro mettais là ? Ce n’est pas tout. Quand Je compris que. depuis votre mariage, vous aviez peut-être entrevu le bonheur ; quand je compris au milieu de quelle atmosphère de calme se passait votre vie. Je fus pris d’une Jalousie furieuse. Je n’étais plus pour vous qu’un odieux rêve, le cauchemar d’une heure. Je fus jaloux de ce bonheur qui ôtait i’œuvre d’un autre, jaloux de cette vie qui devait vous paraître si douce et si bonne après vos angois ses passées. Une douleur poignante me mordit cœur, un désir fou, un amour insensé. — Ah I Martine, la passion inspirée par de tels sentiments, c’est un supplice de toutes les heures, c’est un désir sans frein ; la pensée n’a plus qu'un but, que dis Je ? la pensée n’existe pas. On marche d’instinct. Martine, tu vois comme Je te parle doucement Je ne l’ai pas encore dit combien Je t’aimais. Il est impossible que tu me haïsses : tu m’as aimé, lu as espéré en mol. Aujourd’hui, tu me vois à tes pieds, pleurant, Implorant ton sou rire, prêt à te sacrltler ma vie. Tu es la femme de Serge. C’est vrai. Mais Serge ne t’aime pas, vois-tu. Serge ne peut pas t’aimer comme mol. Je t’aime comme le voleur aime la honte, com me le misérable aime l’oubli, comme l'assassin aime le sang. Je l'aime parce que c’est un cri me de t'aimer ; Je te désire parce que tu dois avoir honte de moi, parce que tu es la femme de Serge. Eh bien I crois-tu que la confession soit complète ? Tu pleures, Je vols tes sanglots qui brisent ton corps. Martine, regarde-moi. Tu verras que Je pleure aussi. Quel que soit le sentiment qui m’ait Inspiré cet amour, Je t’ai me I Il «'était agenouillé devant le canapé. Il â?alt...