Dossier
Les grèves vues par la presse aux XIXe et XXe siècles
Le linguiste Alain Rey situe l’apparition du mot « grève » dans son acception contemporaine aux alentours de 1848 : il signifie dès lors la cessation volontaire, concertée et non-rémunérée du travail par les salariés d’une entreprise en vue d’améliorer les conditions dudit travail et/ou leur rétribution. Si l’historiographie retient plusieurs exemples de grèves dès l’Egypte antique, c’est la Révolution industrielle et l’apogée du mouvement ouvrier dans la seconde moitié du XIXe siècle en Occident – en France, les coalitions entre employés en vue de faire grève sont autorisées à partir de 1864 – qui fait de la grève un outil décisif en vue de faire entendre la voix des salariés au patronat.
RetroNews revient sur plusieurs de ces « grandes » grèves et manifestations concertées de travailleurs (ou plus rares, de chômeurs), de la Monarchie de Juillet à l’après-Seconde Guerre mondiale, et les réactions souvent épidermiques qu’elles ont pu susciter.