Extrait du journal

Elle ne l'a pas fait, et ce n'est plus le moment , de réparer l'erreur commise./ A ujourd'hui il faut prendre la situation telle qu'elle est et essayer de la régler au mieux sans avoir la prétention de rattra per l'occasion manquée. En agissant au trement, on ne pourrait que déchaîner Une véritable guerre, dont les conséquences ne .sauraient être prévues,.,ce qui ne serait pas ' rendre service aux Chinois «ux mêmes. On doit se contenter de favoriser des négociations directes, qui pourront être surveillées par une commission spé ciale. La S. D. N. n'a pas tort dé rappeler les principes, mais elle les servira mieux que par une sorte d'excommunication à l'adresse du Japon, en préparant ainsi méthodiquement l'évacuation Ultérieure des troupes japonaises, opération qui de vra évidemment avoir pour contre-partie certaines garanties de sécurité données par la Chine. Si le Japon a, certes, des torts, cette dernière n'est pas l'agneau blanc que l'on veut, dans certains milieux, nous faire voir. C'est à une solution de ce genre que travaillent ceux qui, à Genève, ont une vue claire de la situation. Mais la tâche est ardue, et elle est fendue particulière ment difficile par la résistance des purs théoriciens. D'autre part, elle peut, à tout moment, être entravée par une reprise des hostilités à Changhaï. C'est pourquoi il faut souhaiter qu'on ne traîne pas trop. PIERRE BERNUS. ' , . jé-iiî.. -...