Extrait du journal

w Avant tout, éviter une crise ministérielle dans l’intérêt même du pays », a déclaré le Président du Conseil. Dès lors, on peut de viner quelle va être "la tactique du gouverne ment dans la bataille qui s’engagera mardi. Du reste, M. Briand a prévenu ses amis qu’il ne posera pas la question de confiance, ou, mieux, il ne la posera qu’à bon escient, à l’heure décivise. Le chef du gouvernement, inspiré par la prudence, mère de la sagesse, veut, avant «out. que le débat financier qui va s’ouvrir -<*«te strictement sur le terrain financier et technique. En ne posant pas la question de «rontiance. M. Briand espère que le vote de nombreux députés ne sera pas influencé par l’arrière-pensée de déclancher une crise mi nistérielle, selon qu’ils voteront pour ou con tre- Procéder de la sorte, c’est enlever au débat le caractère politique qui risquerait de le fausser. M. Briand a également dit qu’il choisi••Ai» « son » moment pour donner le « violent coup de barre » qui sera nécessaire à un mo ment. Toute l’existence du gouvernement, en même temps que les graves éventualités qui surgiraient avec sa chute, dépendiont de ce geste. C’est à ce moment-là que M. Briand devra se montrer le grand tacticien politique, qu'on connaît. Il est vraisemblable que le débat durera longtemps. Actuellement 21 orateurs sont inscrits dans la discussion générale, mais celle-ci peut être écourtée, la Chambre ayan» la faculté de prononcer la clôture. Il faut compter, cependant, que dix orateurs, au moins, prendront la parole dans cette pie inière partie du deba» Puis, le passage aux articles avant été vo té, la discussion des articles commencera Pour certains, cela ira vite ; mais pour d'au tres il faudia compter une séance par article...