Extrait du journal

— Non pas vous, moi... laissez-moi faire... je ne veux pas que vous mouriez, la France a besoin plus que jamais d’oftlciers et je veux lui conserver l’un de ses meilleurs et de s s plus braves. — Je ne wux pas, entends-tu, que tu demandes pour moi quoi que ce soit. — Pardonnez-moi, mon lieutenant, de vous désobéir pour la première fois... mas je ne vous abandonnerai pas... d’ail leurs je l’ai promis, je l’ai juré... — A qui ? — A votre mère d’abord et à mademoi selle Thouvenin ensuite. A ce moment, un officier bavarois es corté d’hommes en armes et faisant une ronde dans le camp, se trouvait à vingt pas de nos deux Français. Frantz en l’apercevant quitta brusque ment le lieutenant et alla à la rencontre du Bavarois. Après l’avoir salué, il lui expliqua en allemand l’objet de sa déche. L’officier bavarois s’approcha près de Morand et constatant l’extrême épuise ment dans lequel se trouvait celui-ci, fit droit immédiatement à la demande de VAlsacien et remit au lieutenant un billet d’admission pour l’ambulance. Touché sans doute de l’accent ému avec lequel lui avait parlé Frantz, il accorda en outre à ce dernier la permission d’accompagner son officier. Morand et Frantz sortirent, ;ens$mble du camp....