Extrait du journal

Parfois il lui sembla qu’en sortant de sa chambre, ou avant d’y entrer, sa mère cau sait avec quelqu’un. Un jour, il entendit dis tinctement ces mots : — Alors, le mieux continue ? — Oui, il va fort bien. — Est-ce que je ne pourrais pas le voir? — Bientôt, je pense. Cette voix il la reconnaissait, bien qu’étouf fée : c’était celle de la jeune femme qui l’avait veillé, qu’il avait tant de fois prise pour SiaoYu ; qu’enfin il avait si bien vue, d’abord un matin assise à côté de sa mère, puis, la nuit, penchée sur son lit. Qui était-ce donc? Pour quoi se trouvait-elle dans la maison? Pour quoi semblait-elle redouter de le voir? Il voulut en avoir le cœur net. — Quelle est donc cette personne avec la quelle tu causais il y a un instant? demandat-il à sa mère dès que celle-ci fut entrée. Elle le regarda, sincèrement étonnée. — Il joue au plus fin avec moi, se dit-elle. Tant mieux, il comprend qu’il faut qu’il eu p renne son parti. Puis elle fit tout haut : — Tu sais bien que c’est ta femme. — Ma femme ! — Oui, ta femme! Ne voudrais-tu pas mè faire croire que tu as oublié ton mariage? — Mon......