Extrait du journal

Sottise de subordonnés. — On nous si gnale divers services militaires (par exemple une blanchisserie de linge à quel Sucs kilomètres du front, — un champ 'expérience de tir à Poitiers, etc., etc.), où l’on â obligé le personnel à travailler sans aucune nécessité le, jour de Noël , tout entier. Aucun chef n’a pu donner d’ordre pareil. C’est un excès de zèle anticlérical absurde et injuste de quelques subordonnés qui ne sont malheureusement pas assez intelli gents pour comprendre le tort qu’ils font au commandement en abusant* ainsi de leur pouvoir accidentel. Désolante mentalité que M. le ministre de la Guerre devrait bien abolir. Dans la monde des allocations. — On nous raconte de la Nièvre d’étranges choses. Une dame touche l’allocation ; sa sœur, de même situation, de même fortune, de mêmes charges, est exclue. — Une autre 3ui possède cent hectares est admise, tanis qu’à côté celle qui n’en a que trois est rejetée,>.etc., etc. Et visiblement, parait-il, malgré toutes les déclarations faites par le ministre de l’Intérieur, la politique et l’antioléricaiisnie seuls peuvent expliquer ces différences. Les victimes doivent faire un dossier précis, net, probant ; puis l’envoyer à un déptité indépendant pour que, voyant M. Malvy, il puisse lui prouver par a + b qu’il y a, malgré ses dénégations, de graves abus. L’allocation est due à toutes les femmes de mobilisés qui en ont besoin, mais à celles-là seules. Excellentes pétitions. — Le Journal Of ficiel du 24 décembre signale la prise en considération, par les Commissions de la Chambre et du Sénat, d’un grand nombre de pétitions contre l’alcoolisme, provenant en particulier de la Seine, de l’Hérault, du Doubs, d’Ille-et-Vilaine, de Maine-et-Loire, du Morbihan, du Gard. Les Commissions respective» ont trâns mis leur rapport favorable au gouverne ment. Espérons qu’un jour viendra où malgré la pression de certains grands élec teurs, il sera vraiment obvié à ce fléau, dont les ravages sont effrayants. Grave question. — D’une statistique ré cente, il résulte qu’à Paris, dans le seul mois de novembre, cent vingt mille volumes ont été prêtés au public, dans les divers établissements municipaux. Lorsqu’on sait que les romans dominent do beaucoup dans ces statistiques, et lorsqu’on réfléchit à la valeur morale de la plupart des romans modernes, il est impossible de ne pas être effrayé et de ne pas bénir tous ceux qui, par des œuvres de « saines lec tures », cherchent à obvier à ce péril....