Extrait du journal

Des peintres, des littérateurs, des coûtes, voire des académiciens, viennent de se liguer pour duîondrc leurs paysages contre les entreprises sacrilèges de 1 industrie moderne. Ces messieurs ont chacun un petit coin qui leur est cher, dans la montagne, la plaine ou la foret, et chaque année ils y vont passer quelques jours, savourer sous des palmes vertes leurs académiques loisirs. Quelques jours, car notez bien que la plupart de nos ligueurs habitent Pans, qu us jouissent de toutes les commodités de la grand-ville, qu'ils accueillent avec joie tous les progrès de la science qui font aux citadins les communications plus prompte3, la vie plus facile : télégraphe et téléphone, tramways électriques, fiacres automobiles, chemin de fer, métropolitain. Seulement, il leur est doux de penser qu'à l'heure où ils voudront s offrir le luxe d'un contraste et, après les fièvres de la ville, goûter la paix des champs et des bois, ils retrouveront le petit coin de silence ami et d ombre indulgente où ils laissèrent quelques chers souvenirs et des rêves, le jardin secret dont leur voix éveillera seule les échos endormis....