Séquence pédagogique

Crise de 1929 : déséquilibres sociaux et économiques

le par - modifié le 02/05/2023
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RetroNews et Clionautes s'associent pour proposer des séquences pédagogiques clé en main sur les sujets du programme d'Histoire. L'objectif de cette séquence est de montrer l'impact de la crise économique mondiale sur les sociétés et les équilibres politiques, à court, moyen et long terme.
 


Niveau Terminale | Thème 1 - Fragilités des démocraties, totalitarismes et Seconde Guerre mondiale (1929-1945) | Chapitre 1 - L’impact de la crise de 1929 : déséquilibres économiques et sociaux.

SÉQUENCE PÉDAGOGIQUE CLÉ EN MAIN

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Introduction

Questions :
 

1/ Présentez les documents.
2/ En quoi peuvent-ils aider à définir la notion de crise ?
3/ A partir des documents, tentez de poser une problématique pour le chapitre.

Document 1 : Le Petit Parisien, 30 octobre 1929.

« Londres, 29 octobre
La débâcle des jours précédents s'est encore accentuée aujourd'hui à la Bourse de New-York. Les pertes d'hier, que l'on a pu évaluer aujourd'hui à 14 milliards de dollars, ont contraint tant de spéculateurs à liquider à tout prix que, ce matin, dès l'ouverture les offres se faisaient par paquets de 20 000 à 170 000 titres. 
Durant la première demi-heure 3.259.800 titres ont changé de mains à des cours subissant parfois des baisses de quarante points sur ceux d'hier en clôture. Jamais dans l'histoire du Stock Exchange n'avait soufflé sur le marché une rafale aussi désastreuse. »

Document 2 : Les Américains et la faim

Bon nombre d'Américains sont en proie à la faim du fait des conséquences économiques et sociales du krach boursier de 1929.

 

Les origines de la crise économique de 1929

Questions :

1/ Doc. 1. A quelle notion économique le document fait-il référence ? Définissez-là.

2/ Doc. 2. D'où part la crise ? Pourquoi ? Justifiez de votre réponse avec des recherches complémentaires.

3/ Doc. 1 et 2. Citez des éléments permettant d'expliquer le terme « d'années folles ». 

4/ Doc. 1 et 2. A l'aide des documents et des réponses précédente, et de recherches complémentaires, compéter le tableau suivant :
 

 

Les causes financières

Les causes économiques et sociales

Document 1

 

 

Document 2

 

 

 

Document 1 : La monnaie allemande à la suite de la Première Guerre mondiale. L'ère nouvelle, 27 juillet 1923.

« La débâcle du mark allemand a pris sur tous les marchés financiers des proportions encore inconnues. À Londres, le mark est tombé au 1/150 000 de sa valeur, la livre sterling valant 2 millions 750 000 marks. Le million de marks valait à Paris 30 fr. français [...].

Dans les rues avoisinant la Reichsbank, des milliers de particuliers et garçons de banque font la queue et des véhicules de toutes espèces, charrettes et voitures à bras, attendent les ballots de marks papier [...]. Dans le commerce, les prix montent d’heure en heure, et l'on signale une certaine pénurie de beurre, de pommes de terre et de lait. Des manifestations ont eu lieu dans les marchés. »

Document 2 :  Les causes de la crise. L'Européen, 24 septembre 1930.

« [...] Aux yeux de tous, le cyclone part des États-Unis, gagne l'Europe, épargne relativement la France et fait le tour du monde avec une étonnante rapidité, car ses victimes se rencontrent aussi bien au Japon que dans l'Amérique du Sud. Mais quelles en sont les causes profondes, indéniables ? D'aucuns dénoncent la surproduction — d'autres la sous-consommation — il nous paraît plus exact de les fixer ainsi : 1° Surproduction générale engendrée par l'excès des profits ; 2° Abus du crédit dans tous les domaines.

Mais d'où vient donc cette surproduction générale ? De l'excès des profits, tout uniment. Excès qui remontent parfois à 3, 4 ou 5 ans, s'ils ne se rencontrent pas au cours de 1929. Passons maintenant à la seconde cause de la crise, à ces abus de plus en plus nombreux du recours au crédit et qui ont pu donner le change sur la véritable capacité, d'achat. Remarquons tout de suite que ces excès se rencontrent aussi bien du côté des valeurs mobilières que du côté des marchandises et des produits fabriqués (…) Mr. Siegfried rapportait l'an dernier cette lecture faite dans « L'Atlantic – Monthly - » de Septembre 1928 : « Dans ma propre ville que je connais mieux qu'aucune autre, il y a trop de commerçants, trop de marchands de quincaillerie, trop de banques, trop de pharmacies, trop de vendeurs de charbons, trop de plombiers, de peintres, de charpentiers, de marchands de fleurs, de restaurants, trop d'hommes de loi, de garages, de marchands d'essence, d'entrepreneurs, de fumistes, de docteurs, et finalement trop de chômeurs... Un intermédiaire dégoûté, s'écrie : « Il y a trop de tout ».

On produit beaucoup pour produire bon marché ; partout on produit en série, et après avoir été purement technique, le problème se déplace pour passer sur le terrain de la vente. Il faut trouver, créer au besoin des débouchés nouveaux. Alors on imagine la vente à crédit, ou plutôt on la développe en donnant mille facilités qui attirent la clientèle, — toutes des clientèles, en annihilant souvent la notion de l'équilibre budgétaire. »

Excès des profits, abus du crédit, voilà ce qu'on retrouve invariablement à l'origine de la crise de 1929-30. (…) Rarement l'exemple de la surproduction générale a été aussi manifeste qu'en 1930 : on la voit dans presque tous les compartiments, or, le blé récolté en excédent ne s'échange pas contre le café produit en trop et le surplus du métal rouge ne trouve aucune compensation dans celui de l'étain... Bien au contraire, car tout Je monde cherche, à la fois à troquer ces excédents contre de la monnaie — et parce que la spéculation qui intervient parfois, utilement sur un marché très bas, ne sort plus de sa réserve lorsqu'elle voit que tout se vend aussi bas. Elle n'a plus de préférences ; elle n'a que l'embarras du choix.

D'une crise américaine à une crise mondiale

Questions : 
 

1/ A l’aide des documents ci-dessus, expliquez le krach boursier de 1929.
2/ Quels secteurs sont directement impactés par le krach boursier ?
3/ Que suscite le Jeudi Noir au sein de la société, et quelles en sont les conséquences immédiates ?

Document 1 : L'indice du Dow Jones en 1929

Jeudi 24 octobre, le marché a plongé à la cloche d'ouverture, provoquant une panique. Bien que les investisseurs aient réussi à stopper la baisse, cinq jours plus tard, le «mardi noir», le marché s'est effondré, perdant 12% de sa valeur et anéantissant 14 milliards de dollars d'investissements. Deux mois plus tard, les actionnaires avaient perdu plus de 40 milliards de dollars. Même si le marché boursier a récupéré une partie de ses pertes à la fin de 1930, l'économie a été dévastée. 
Source : Wikicommons

Document 2 : la débâcle boursière à New-York et ses conséquences

Une crise internationale : la crise en Amérique latine

Argumentation type bac

Sujet : Les conséquences de la crise de 1929 en Amérique latine

Problématique : Quelles sont les conséquences de la Grande Dépression pour les pays d'Amérique latine ?
 

Grâce aux documents et à un travail d'approfondissement des savoirs :

1/ Rédigez une introduction : présentation des documents, mise en contexte, problématique et annonce du plan.

2/ Réalisez un plan détaillé : prélevez les informations pertinentes des documents, faites le lien avec des savoirs précis et posez un regard critique.

3/ Rédigez une courte conclusion : réponse à la problématique, portée des documents. 
 

Document 1 : La débâcle boursière et ses causes. L'Europe nouvelle, 18 octobre 1930.

« La baisse des fonds brésiliens, cotés sur le grand marché américain, aurait entraîné pour les porteurs une perte que l’on chiffre à cent cinquante millions de dollars. Mais, si le public sent sa confiance atteinte, il paraîtrait qu’il n’en va pas de même des banquiers et que, malgré la situation assez trouble encore de l’Argentine, des opérations de prêt seraient sur le point d’être conclues entre banquiers de New-York et représentants de Buenos Aires. Aussi bien, selon nous, 1 explication de la baisse profonde, qui a ramené la plupart des valeurs au-dessous des cours du jour le plus sinistre d’octobre 1929, a-t-elle d’autres causes, et avant tout des causes techniques.
(...) Le résultat immédiat, c’est que les banques américaines, surtout les banques provinciales, sont dans l’incapacité de rappeler les crédits qu’elles avaient précédemment consentis. Plusieurs mines de charbon ou de cuivre trouveraient plus avantageux de céder leur exploitation que de rembourser les prêts à elles consentis. En même temps, le chômage persiste et s’étend. La petite clientèle des banques est obligée pour vivre de tirer sur ses dépôts. »

Document 2 : La crise chilienne. Journal des débats politiques et littéraires, 14 septembre 1931.

« Le Chili s'est rangé ces jours derniers au nombre des pays qui déclarent ne plus pouvoir assurer le service régulier de leur dette extérieure. Le service des intérêts et de l'amortissement des emprunts chiliens con tractés au dehors est suspendu. Dans une lettre adressée à la banque qui fait le service des emprunts émis à Londres, le ministre des finances explique que la mauvaise gestion du gouvernement précédent est responsable de cette mesure (…)
La crise chilienne est donc due, comme nous l'avons dit, à des causes communes à beaucoup de pays et à des causes particulières. Les pouvoirs publics chiliens, en comptant trop largement, pour alimenter le budget national, sur une exploitation industrielle, ont commis une imprudence. Ils n'ont pas prévu que les progrès scientifiques concernant les engrais synthétiques pourraient créer une concurrence dangereuse au produit national. Ils éprouvent aujourd'hui les conséquences de cette imprévoyance. »

Combattre la crise : 1933, un nouveau président des États-Unis pour une nouvelle politique économique

Questions :

1/ Doc. 1 et 2. Dans quel contexte et pourquoi Franklin Delano Roosevelt parvient-il à la tête des États-Unis ?

2/ Doc. 1. Quels sont les décisions du nouveau président ? En quoi fait-il face à la crise ?

3/ A partir des documents, définissez les deux notions suivantes : News Deal et État Providence.

4/ Doc. 3. Quelles sont les nuances à apporter sur la réalité du New Deal ?

Document 1 : Le président Roosevelt et la crise. Le Journal, 5 mars 1933.

« Notre première grande tâche : donner du travail au peuple, peut être accomplie tant par l’action directe du gouvernement qui traitera le problème comme on fait face à une guerre, que par la réalisation des projets d’ailleurs nécessaires Pour stimuler, réorganiser et mettre en valeur nos ressources naturelles.

La main sur la conscience, nous devons reconnaître franchement l’excédent de population de nos centres industriels et. En travaillant à une redistribution économique à grande échelle, nous efforcer de tirer un meilleur parti des richesses de notre terre. Notre tâche peut être complétée par une politique qui relève la valeur de nos produits agricoles, et, ipso’ facto, le pouvoir d’achat des familles qui vivent de la culture du sol. Nos fermes peuvent être secourues par des améliorations dans les transports et les moyens de communication qui ont d’ailleurs elles-mêmes leur utilité en soi.
[…]

Je vais prochainement convoquer le nouveau Congrès en session extraordinaire et le presser de prendre des mesures pour parvenir à ce but. Je demanderai l’appui immédiat de tous les Etats intéressés. Par ce programme d’action, nous nous attacherons à mettre de l’ordre dans notre maison et à rétablir l’équilibre de notre budget.

Nos relations commerciales internationales quoique très importantes sont au regard des nécessités du moment, moins capitales que l’organisation d’une économie nationale stable. Je n’épargnerai aucun effort pour restaurer le commerce du monde par un rajustement économique international, mais la situation intérieure ne peut attendre jusque-là.
Dans le domaine de la politique internationale, je voudrais consacrer ce pays à la politique du « bon voisin », c’est-à-dire du voisin qui se respecte résolument lui-même, et, de ce fait, respecte les droits des autres, le voisin qui respecte ses obligations. La sainteté de ses accords avec un monde de voisins. »

Document 2 : Franklin Delano Roosevelt.

Le Président Franklin Delano Roosevelt (1882-1945), héritier d’une famille possédant des mines et une flotte de navires. Il poursuit ses études à Harvard puis Colombia où il obtient le diplôme d’avocat. A partir de 1910, le parti démocrate lui demande de se présenter aux élections sénatoriales de l’Etat de New York. Il deviendra secrétaire adjoint à la Marine de 1913-1921 puis gouverneur de l’Etat de New York entre 1929 et 1932. Ses actions politiques durant la crise ont joué dans son élection à la présidence des États-Unis. Il annonce le New Deal « Nouvelle donne » et les premières mesures pour lutter contre la crise de 1929 (Source : Dictionnaire Larousse)

Document 3 : La réalité américaine durant la Grande Dépression.

L’affaiblissement des démocraties et le renforcement des États totalitaires

Questions :

1/ Doc  1. De quels acteurs se compose le Front populaire ?

2/ Doc. 1. Quelles sont leurs revendications ? Sont-elles prises en compte ? 

3/ Doc. 2. Quels événements démontrent le mécontentement de L'Action française ? Pourquoi ?

4/ Doc. 3. Décrivez les documents. En quoi révèlent-ils le terme de « grèves joyeuses » ?

5/ A l'aide de vos réponses, vous présenterez les Accords de Matignon comme une solution pour le mouvement ouvrier en France et une réponse à la crise qui traverse le pays.  

Le 7 juin 1936, dans un contexte de grève générale, les accords Matignon sont signés par la CGT et le patronat. Menée par le gouvernement de Front Populaire dirigé par Léon Blum, cette signature met en place, entre autres, le droit syndical et prévoit une hausse des salaires de 7 à 15 % selon les branches professionnelles, soit environ 12 % en moyenne sur toute la France.
 

Document 1 : Le programme du Rassemblement populaire

Document 2 : Une vision des accords de Matignon

Document 3 : Cortège de manifestation du Front populaire.

Document 4 : Grève des ouvriers de l'usine Renault, 1936.

Conclusion

Consignes :

Réalisez un schéma bilan permettant de reprendre les axes suivants :

  • Les causes de la crise

  • Les effets de la crise

  • Les conséquences de la crise.

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